Hommage à Pierre Boiteau

Hommage à Pierre Boiteau, personnage clé pour Centella asiatica.

Un homme passionné dont les 25 ans de travail ont été fondamentaux pour la valorisation des plantes médicinales de Madagascar, heureusement poursuivis par sa fille.

Pierre Boiteau a commencé à travailler au Parc botanique et zoologique de Tzimabazaza à Antananarivo en 1935, déjà passionné par les plantes malgaches. Parlant couramment le malgache, il va très vite s’intéresser au savoir traditionnel. C’est en 1936 qu’il identifie Centella asiatica dans les plantes médicinales utilisées par un tradipraticien. C’est ensuite en 1942 qu’un composant crucial est identifié dans la plante par le Dr Bontens : l’asiaticoside. Cette molécule est maintenant une super star de l’industrie cosmétique avec plusieurs études scientifiques qui en montrent d’importantes propriétés dont régénération des cellules, réparation des tissus, action sur la microcirculation, etc.

Ce sont à l’origine ces propriétés qui ont intéressé Pierre Boiteau et son collègue le fameux professeur Albert Rakoto Ratsimamanga (qui fut nommé homme du siècle par les malgaches). A l’époque les deux hommes travaillaient pour traiter la lèpre et un médicament cicatrisant a été mis au point (le Madécasol). Ce sont les retombés financières de ce médicament qui leur ont permis de créer l’IMRA (Institut malgache de recherches appliquées) sous la direction du Professeur Ratsimamanga, qui n’a eu de cesse de valoriser  le savoir traditionnel pour amélioer les soins pour les populations malgaches les plus nécessiteuses.

Il existe plus de 10.000 plantes que l’on ne trouve nulle part ailleurs que sur la grande île. La pharmacopée traditionnelle est d’une valeur incommensurable et le botaniste Pierre Louis Boiteau n’eu pas assez de 25 ans de travaux sur le sujet pour aider à la mettre en valeur. Heureusement sa fille, née à Antananarivo et qui passa son enfance dans le parc botanique qu’il dirigea, fut prise par la passion des plantes. Docteur ès sciences, ingénieure au CNRS détachée au Muséum National d’Historie Naturelle de Paris, elle a poursuivi son œuvre et permis l’édition de la première compilation des « Plantes médicinales de Madagascar » (par Pierre Boiteau et Lucille Allorge-Boiteau aux Editions Karthala). Les Postes de Madagascar ont édité un timbre à l’effigie de Pierre Boiteau.

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